Récompensée par une Victoire du Jazz en France en 2015, Airelle Besson incarne ce qui fait le Jazz européen d’aujourd’hui. Il est est multiple, audacieux, structuré mais aventureux, parfois contemplatif, et se décline enfin de plus en plus souvent au féminin. Ces qualificatifs s’appliquent parfaitement au parcours d’Airelle Besson, qui commence à Oxford en Grande-Bretagne par l’apprentissage de la trompette et se poursuit notamment à Paris au Conservatoire National Supérieur de Musique, où elle obtient en 2002 le premier prix de jazz. Elle rencontre au fil de ce parcours des professeurs prestigieux comme Wynton Marsalis ou Glenn Ferris, et balade sa trompette de la Suède aux Etats Unis. Entre de nombreuses distinctions, elle est élue «musicien de l’année 2014» par l’académie du jazz. Le projet «Radio One», qu’elle nous présente ici, est une continuation de ce parcours qui prend pourtant déjà des airs d’aboutissement. Arielle Besson compose, arrange, écrit les textes de ce groupe pour un résultat étonnamment varié et homogène à la fois, qui synthétise tous les éléments de son riche univers. L’alchimie entre sa trompette et la voix de la chanteuse suédoise Isabel Sörling (extraordinaire instrumentiste de la voix plus que chanteuse), atteint des instants de pure magie, rendus possible grâce au piano, rhodes et synthé basse de Benjamin Moussay, véritable pivot de cet ensemble, et la batterie de Fabrice Moreau, maître du groove et aquarelliste.
Leur musique est vive et hypnotique, facile et réfléchie, intérieure et débridée… Libre.