Créé en 2010, ce réjouissant quintet bernois oscille entre jazz minimaliste et rock progressif. Les compositions du batteur Manuel Pasquinelli sont généralement basées sur des motifs rythmiques, plus ou moins complexes, parfois superposés, qui se répètent et se transforment au fil des morceaux. « Kinema» le nom du dernier album du groupe ne ment pas : il y a quelque chose de très cinématique dans le répertoire de la formation, avec de longues plages parfois oniriques, parfois plus sombres, voire violentes.

Lorsque la guitare de Markus Ischer et la basse électrique d’Andy Schnellmann sont saturées, la musique du groupe rappelle alors celle de King Crimson. Comme chez le groupe anglais, l’improvisation est le plus souvent collective chez Akku Quintet et les longs solos virtuoses n’ont pas cours. Le saxophoniste Michael Gilsenan participe autant que la section rythmique à faire monter la tension jusqu’au climax, de même que la pianiste et claviériste Maja Nydegger, dont le jeu tout en nuances fait merveille.

Lauréat de nombreux prix, le quintet s’est produit en Allemagne, Angleterre, Belgique, Hollande, Autriche, ainsi qu’en Russie, au Canada et aux Etats-Unis. Il serait donc franchement dommage de manquer leur venue à La Chaux-de-Fonds.