«Indie jazz», c’est ainsi que se décrit le groupe danois Andorra. Ce qualificatif d’«indie» – indépendant, donc – est plus souvent associé au rock ou au folk qu’au jazz. Pas vraiment étonnant, se dira-t-on, lorsque l’on découvre la musique d’Andorra. Le quintet, résolument électrique, s’appuie sur certaines subtilités mélodiques et harmoniques du jazz mais propose un son plutôt rock, voire lorgnant gaiement sur la drum’n’bass.
Le bugliste et trompettiste Mads la Cour, le guitariste Simon Krebs, la claviériste Peter Kohlmetz Møller, le bassiste électrique Morten Jørgensen et le batteur Nikolaj Bundvig se sont connus alors qu’ils étudiaient ensemble au conservatoire d’Odense, au Danemark donc, vous l’aurez deviné.
Après leurs études, ils ont tous pris des chemins différents, s’épanouissant dans leurs propres projets solos ou comme sidemen pour d’autres. Mais le désir de rejouer ensemble était là. C’est finalement le confinement qui a permis aux cinq musiciens de se retrouver. Leur premier disque commun est sorti en novembre 2021.
Si on associe généralement le jazz du Nord de l’Europe à une musique plutôt calme et contemplative, Andorra constitue la proverbiale exception qui confirme la règle. Avec une section rythmique survitaminée et des solistes au top, le groupe ravira les amateurs de groove intelligent et de mélodies accrocheuses.