Quand il était petit, Christophe Panzani allait à l’école dans un village près de Grenoble où certains enseignants, passionnés de musique, offraient des disques à leurs élèves à la fin de l’année scolaire. Ainsi, le jeune homme a reçu des albums de Coleman Hawkins, Sonny Rollins, Sidney Bechet ou Duke Ellington. De quoi lui transmettre l’amour de cette musique: quelques années plus tard, en 2020, le saxophoniste français est lauréat dans la catégorie Révélation (prix Frank Ténot) aux Victoires du jazz.
Il faut dire que le musicien, qui a sorti quatre albums sous son nom et participé à de très nombreux enregistrements comme sideman (notamment dans le big band de Carla Bley), a su se forger un style original et très personnel, tant comme instrumentiste que comme compositeur. Au ténor, il possède un son chaleureux et feutré dans la lignée des saxophonistes de cool jazz tels que Stan Getz, avec des attaques tout en douceur et un vibrato discret.
Pour son dernier projet en date, il s’est entouré de musiciens de haut vol : le batteur Guilhem Flouzat, musicien polyvalent qui joue régulièrement en duo avec le pianiste prodige Tigran Hamasyan, ainsi que deux pianistes et claviéristes, Toni Paeleman et Enzo Carniel. Ce quartet sans bassiste distille une musique qui oscille entre balades acoustiques et electrojazz, toujours empreinte d’une grande poésie.