Pendant des années, Blaise Caillet a mis sa guitare au service de différents projets musicaux de la scène romande, allant du jazz à l’électro en passant par le flamenco ou la chanson. Puis, en 2011, il a troqué son instrument contre un ordinateur pour monter SKNAIL. «Snail», en anglais, signifie escargot; Blaise Caillet y ajoute un «K» pour rendre le mot unique. Le but avoué de cette formation est de mêler jazz et glitch, un courant minimaliste de la musique électronique.

A ses côtés, on trouve, derrière les fûts, Cyril Regamey, qu’on a pu entendre au sein de Piano Seven ou aux côtés des pianistes Malcolm Braff et Marc Perrenoud ou du chanteur Pascal Auberson. Il distille un groove saccadé et nerveux, sorte de boîte à rythmes humaine. Yannick Barman, à la trompette et aux machines, n’hésite pas à transformer radicalement le son de son instrument à l’aide d’effets électroniques. Grâce à la magie de la distorsion et de la wah-wah, sa trompette sonne par moment comme une guitare et nous fait penser au Miles Davis de la période électrique.

Le pianiste Guy-François Leuenberger offre un contrepoint acoustique aux sons électronifiés de ses compères et apporte ainsi une agréable touche de lyrisme. Enfin, Amin Mraihi, à l’oud acoustique et électrique, donne à l’ensemble une ouverture sur des sons orientaux. Un savant mélange d’avant-garde et de tradition qui ne laissera personne indifférent.