Trois imaginaires, voilà un nom de groupe qui interpelle.
«On devait s’appeler le Trio imaginaire mais lors d’un de nos premiers concerts, la personne qui était chargée d’écrire le programme s’est trompée», raconte dans une interview Anatole Bucella, guitariste et leader de la formation.
L’imaginaire, une composante fondamentale dans la musique du trio. Des mondes oniriques s’ouvrent instantanément à l’auditeur. On se croirait dans un film sans image, ce qui n’est pas un hasard, puisque Anatole Bucella s’inspire beaucoup des bandes-son du cinéma pour ses compositions.
Armé de sa fidèle Fender Jazzmaster (une guitare qui fut boudée par les jazzmen mais adoptée par les groupes de rock garage), le guitariste biennois établi à Zurich invite l’auditeur dans un univers parfois tendre et un brin nostalgique, tantôt plus rock. Ce qui n’est pas franchement étonnant quand on sait que le musicien est un fan inconditionnel de Frank Zappa.
A ses côtés, on trouve Pino Zortea à la basse électrique et Samir Böhringer à la batterie, tous deux partenaires de longue date, qui offrent au trio une assise rythmique solide mais tout en finesse. Incontestablement l’un des groupes les plus stimulants de la jeune scène jazz suisse actuelle!