Commencer sa carrière internationale vers l'âge de douze ans, en endossant d'entrée la réputation d'être le Mozart du jazz manouche ce n'est sûrement pas facile. Avec sa prodigieuse technique, [g]Biréli Lagrène[/g] (guitare) aurait pu se cantonner sa vie durant à diffuser le message de Django. Mais chez Biréli, l'évasion est une seconde nature : enfant du voyage, fils du vent, il a su échapper à un rôle convenu d'avance.
Une fois de plus il montre sa capacité de renouvellement et ose enrichir son Gipsy Project en y intégrant la chanteuse américaine [g]Sara Lazarus[/g]. Cette rencontre ressemble à une évidence, tant leur complicité est sans faille. La présence des saxophones de [g]Frank Wolf[/g] démontre, s'il le fallait, le degré d'ouverture de ce projet.
L'art de Lagrène est passé au XXIe siècle avec un parfait naturel, il a su unir la beauté fiévreuse d'une tradition, celle que symbolisent aujourd'hui ses deux fidèles accompagnateurs (le guitariste [g]Hono Winterstein[/g] et le contrebassiste [g]Diego Imbert[/g]).