Le violoniste zürichois Tobias Preisig accorde son violon seul en arrière scène, dans le brouhaha d'un public en attente, et chacun comprend déjà que le jazz suisse peut aussi et sans vergogne se parer de douceur, de délicatesse, d'altruisme sonore parfois si bien venu.
Ce dandy aux airs de séducteur fragile trace une voix harmonique toute personnelle, rappelant aussi bien des nappes de sons héroïnisées à la Pink Floyd, que nombre de productions issues du célèbre label allemand ECM records. Tobias Preisig s'autorise à sacrifier sur l'autel du contentement le traditionnel “swing manouche”, et prouve que son instrument mérite un espace reconsidéré au carrefour des jazz contemporains.
Les Murs du son présentent en avant-première son nouveau disque lyrique et sentimental: Flowing Mood, avant que les musiciens se déplacent sur les grandes scènes et festivals de Suisse et d'ailleurs.
Un moment de magie, de partage rêveur, du film à l'Amélie Poulain mais sans Amélie Poulain, beau, à contempler!
[g]Tobias Preisig[/g] : violon
[g]Stefan Aeby[/g] : piano
[g]André Pousaz[/g] : contrebasse
[g]Michi Stulz[/g] : batterie