Attention, frissons et émotions vont ravager la cave du Café de Paris ce vendredi. De l'émoi, du trouble, de ces plus nobles pulsions musicales sans attribut et comme ressurgies de temps millénaires et oubliés. Sans fard dans l'utilisation d'effets superflus, sans grimage électronique, mais la pure voix d'Andreas Shaerer escortée avec brio par les bruissements antédiluviens de la contrebasse de Bänz Oester. Un duo charnel, bestial, sensuel. Une romance comme éternelle, un péan, un chant d'action de grâces en l'honneur des illusions. Le duo fait acte avec une facilité émouvante des plus grandes démonstrations de la physique acoustique, il s'amuse avec les vibrations buccales et la cage de résonance de la contrebasse. La technique instrumentale des deux compères est abasourdissante, leur complicité bouleversante.
Au final, un duo sans pareil, une expérience acoustique et scénique à ne manquer sous aucun prétexte.
Vous n'allez pas y croire, juste l'entendre…
[g]Andreas Schaerer [/g]: voix
[g]Bänz Oester[/g] : Contrebasse