En 1999, alors jeune étudiant à la New School de New York, Léo Tardin remporte le Montreux Jazz Festival International Piano Compétition et fait un crochet au Petit Paris avec Grégoire Mallet. Suivent dix années consacrées au projet Grand Pianoramax pendant lesquelles s'articulent les rencontres (Eric Truffaz, Roy Ayers, The Last Poets, Toots Thielemans), les voyages, la vie quoi. Aujourd'hui, Léo Tardin est bien sec derrière les oreilles, qu'il a bien ouvertes et s'offre un tête-à-tête avec son ivoire. Son parcours panoramique et sa maturité musicale lui permettent d'éviter le romantisme jarrettien ou la mélancolie bradmehldauienne, figures emblématiques du piano solo. On imagine plutôt sa discothèque remplie de pépites de Kenny Drew ou des années solo de John Lewis. Avec des compositions construites, mais ouvertes sur l'improvisation, Léo Tardin préfère évoquer l'aube, ce point de bascule entre nuit stellaire et promesse d'un jour nouveau.
Leo Tardin: Piano